ERAMUS DAYS au lycée Aizpurdi dans "Sud-Ouest" du 26 octobre 2024

Coleen Persaud leur a dit au revoir en français

  • userLycée Aïzpurdi
  • calendar21 MAI 2018
  • folderLycée
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EDUCATION. La Canadienne était arrivée de Toronto, en septembre dernier sans maîtriser la langue. Au lycée Aizpurdi, elle a assuré le rôle d'assistante d'anglais tout au long de l'année.

Coleen Persaud repart à Toronto heureuse de retrouver sa famille et son pays, mais triste de quitter ses élèves hendayaises et une ville dont elle gardera de nombreux et excellent souvenirs. Lorsqu'elle est arrivée en septembre dernier pour assurer le rôle d'assistante d'anglais au lycée professionnelle Aizpurdi, elle ne maîtrisait guère le français, en tout cas pas au point de converser avec les Hendayais. Plus grande ville du Canada et capitale de la province de l'Ontario, Toronto est située dans la partie anglophone du Canada. Ses élèves de sections esthétiques et coiffure avaient aussi quelques difficultés à la comprendre et à se lâcher pour deviser dans la langue de Shakespeare. Au centre de ce dialogue improbable, le professeur d'anglais Maider Chena-Basanta a fait le lien. En cette fin d'année scolaire, Coleen s'exprime désormais en bon français, d'ailleurs parsemé de quelques expressions "locales", et les élèves sont prêtes à aborder tous les sujets en anglais. Mieux comprendre une culture Une alchimie plus qu'un miracle : quelques doses de grammaire, du vocabulaire, et beaucoup de conversations à bâtons rompus menées lors d'animations en petits groupes sur les sujets les plus divers, loin du dictionnaire et des manuels scolaires, ont permis d'instaurer la confiance nécessaire pour s'exprimer dans un idiome étranger : "J'avais peur au début, d'être si loin de chez moi, face à une classe", sourit Coleen, guère plus âgée que les lycéennes qu'elle a d'ailleurs accompagnées en Irlande au mois de mars. A 22 ans, la jeune fille se destine à l'enseignement de l'anglais et du français à Toronto. "Ce stage dans un établissement scolaire français fait partie de mon cursus et je viens de rendre un mémoire sur cette expérience. Aujourd'hui, heureusement, il y a plusieurs manières d'enseigner les langues". Elle avait choisi l'académie de Bordeaux, un peu au hasard et a été propulsée à Hendaye, terre inconnue qu'elle a découverte grâce aux professeurs et élèves du lycée, mais aussi aux habitants qui l'ont tous accueillis très chaleureusement. Et puis, Coleen a chanté à l'église avec la chorale Bixintxo, souvent en basque d'ailleurs : "Je suis directrice de chorale chez moi". Elle n'est pas rentrée pour Noël à Toronto, mais elle a été invitée dans une famille hendayais, et au fil des mois, la Canadienne a découvert le Pays Basque : "Non seulement j'ai perfectionné mon français mais j'ai appris aussi à bien manger. Faire l'apprentissage d'une langue étrangère, c'est aussi mieux comprendre la culture du pays." Coleen n'a pas été désemparée par l'accent hendayais "Quel accent ? Je n'ai eu aucun problème, au contraire, vous prononcez tout, c'est facile et bien pire avec les Acadiens !", pouffe-t-elle. Edith Anselme(Sud-Ouest du vendre 18 mai 2018)

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Article publié le 21 MAI 2018 à 18H30 dans la catégorie « Lycée ».